Poème de F. Cottignies

François Cottignies dit Brùle Maison (1678-1740)

Les pronnes (1725)

J’avois dit de ne plus faire / sur les Tourquennois

Aucune de leurs affaires / mais je ne sarois

Car un de chés lourdauts / a maingé tant de pronnes

Qu’il a quié plein un seau / et plein ses maronnes

Y maingeo comme eune biette / croyant de faire mieux

Maingeant jusqu’à les pierrettes / et même les queues

I n’a bien avalé / le demittant de l’somme

Il a resté étauqué / de mainger des pronnes

Après un n’a fait qu ‘ entende / Li toudi crier

« Marie j’ai ma à men vente / Y me faut quier ! »

Il a bien emberné / tros ou quatre maronnes :

« Vas, vas je crois que jamais / ne mang’rai des pronnes ! »

(Il s'agit d'un extrait)

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